Première étape : finaliser la liste des voeux d’universités
Avec la réforme LMD, Sciences Po a amenagé sa formation de façon à ce que la 3ème année se déroule obligatoirement à l’étranger.
Trois possibilités s’offrent à vous :
- une année universitaire dans un établissement hors de la France en partenariat avec Sciences Po, durant laquelle vous suivez des cours et passez des examens… c’est aussi le moment de voyager, de s’amuser, de visiter le pays et s’insérer dans une société différente de la vôtre. Mais il faut avoir des notes correctes et être présent aux cours.
- un stage de 8 mois minimum, dans une entreprise étrangère ou dans une ONG ;
- un projet qui vous tient à coeur que vous soumettez à l’école qui jugera de sa pertinence et de sa faisabilité.
Autant dire que la première possibilité est la plus pratique, car la plus encadrée ! Il suffit juste de passer un test d’anglais (oh ?) et de remplir deux-trois trucs sur Internet (ah ?).
Hé oui, étant donné le fait que la majorité des universités (sauf zones ibérique et latino-américaine) enseignent en anglais, elles prennent des étudiants internationaux qui sont capables de suivre leurs cours. Ainsi, elles exigent souvent une note minimale au TOEFL ou à l’IELTS. En deçà de cette note, les étudiants ne peuvent prétendre à certains établissements, souvent très prestigieux. Ne va pas à Berkeley qui le veut !
J’ai eu la note requise (arrondie) pour aller en Thaïlande, malgré mon faible niveau en anglais, héhé !
Listening 5.5 Reading 7 Writing 5.5 Speaking 5 Overall Band 6
Il s’agit donc, après ce premier écrémage, d’établir la liste des six universités qui nous intéressent en fonction des partenariats disponibles (Sciences Po n’a rien à envier des autres grandes écoles françaises sur ce point là ! Hormis l’ENS, qui peut se vanter de pouvoir envoyer un de ses petits protégés à Harvard ? :p). Il faut également fournir une lettre de motivation. Puis on regardera votre dossier (vos relevés de notes et les appréciations depuis le baccalauréat), ainsi que les arguments qui justifient votre désir d’aller dans telle ou telle université.
Vous ne serez pas surpris de découvrir qu’une majorité d’élèves de Sciences Po Paris (hors campus) sont plutôt intéressés par les pays anglo-saxons : Australie, Royaume-Uni et Irlande, Canada, États-Unis. Heureusement, la liste des affectations de l’an passé nous montre une relative diversité dans les destinations attribuées aux 2A. Selon la newsletter de Sciences Po, on sait que les élèves ont été plutôt raisonnables dans leurs souhaits
Sur les 764 élèves (sur 963) ayant demandé un séjour d’études :
* 64% ont eu leur premier choix (61% en 2008) ;
* 87% ont eu l’un de leurs trois premiers choix (83% en 2008).
* Au moment de la commission, 12 élèves n’étaient pas encore affectés, mais 9 ont depuis accepté des propositions d’affectation correspondant à leurs souhaits. Les 3 autres élèves se verront proposer des affectations dans les plus brefs délais.
N’empêche, 13% de ces gens ont dû être fichtrement déçus ! Obtenir que le 4è, le 5è, voire le 6è de nos choix… des vœux parfois un peu « bouche-trous », il faut le dire ! Avoir son troisième choix, c’est pas non plus l’pied si on prend en compte le « réalisme » dont ont dû faire preuve les postulants aux universités demandées.
Pour ma part, j’avais placé Chulalongkorn University en premier, pour suivre mon ami Florent, alors que depuis la Terminale, je rêve d’aller à Thammasat University. Celui qui examine ma liste m’a demandé si je ne m’étais pas trompée dans le classement que j’avais proposé, à cause du plus grand enthousiasme que j’avais montré pour Thammasat. Deux semaines plus tard, la réponse est tombée :
- Florent à Chula
- Moi à Thammasat
Dans le fond, c’est cool. Maintenant, faut juste s’occuper du logement