23
août
2010
1

Linux pour les non-initiés… voudrez-vous l’être après lecture de ce billet ?

Linux

Tout le monde connaît Linux de nom, et sait que c’est un système d’exploitation qu’on oppose habituellement à Windows et Mac OS. Un geek aura certainement essayé, un jour ou un autre, de vous “convertir” à cet OS (“operating system“, en français “système d’exploitation”) de rêve, où les virus n’existent plus, où le méchant Bill Gates ne vous soutirera plus de l’argent alors qu’il existe une meilleure alternative, qui plus est gratuite ! Je me suis laissée tenter, et aujourd’hui, j’écris ce texte depuis mon netbook sur lequel j’ai installé Ubuntu Netbook Remix, que je recommande par ailleurs (très sympa, accessible au grand public).

Toutefois, mon propos ne sera pas aussi élogieux envers la communauté “linuxienne”. Une des choses les plus désagréables que l’on peut constater une fois entré dans le monde du logiciel libre, c’est que les gens qui y participent sont, pour beaucoup d’entre eux, des individus quelque peu prétentieux mais assez bornés d’esprit.

L’énergie folle qu’ils passent à essayer de convaincre leur entourage de se “convertir” à Linux peut faire penser à de l’altruisme. Mais le font-ils vraiment pour la bonne cause ? Pour beaucoup d’entre eux, ce passe-temps devient une vraie activité qui leur permet d’afficher un semblant de vie sociale. C’est peut-être est-ce pour cela qu’ils vont jusqu’à harceler leurs proches qui cèdent parfois pour qu’on les laisse tranquilles. La “conversion” porte bien son nom : ils voient le logiciel libre comme une religion salvatrice, plus que comme un outil pratique dans la vie quotidienne. Si vous pensez que j’exagère, il faut voir le vocabulaire employé à l’encontre de Windows, Microsoft et Bill Gates, présentés comme la boîte de Pandore, la cause de tous les maux sur Terre. Les utilisateurs ne sont pas épargnés puisqu’ils sont considérés comme des “moutons” sans personnalité.

Je ne nie pas le fait que pour beaucoup d’entre nous, Windows est un choix par défaut. Pour autant, ce choix par défaut n’est pas dénué d’intérêt, puisque tous les logiciels (dont beaucoup somme gratuits, voire libres) utiles sont conçus pour être utilisés sur ce système d’exploitation universel. Si ces mêmes logiciels, créés pour les utilisateurs de Windows, peuvent également fonctionner sur une distribution Linux (terme que je vais expliquer après), cela ne devient possible qu’après l’installation de Wine, qui n’est pas connu pour sa stabilité. Ce qui est à la fois drôle et consternant, c’est que les défenseurs acharnés de Linux s’indignent en constatant que les nouveaux “convertis” peinent à abandonner pleinement les habitudes prises sur Windows. [= Merde, il existe (souvent) des logiciels qui ont plus ou moins les mêmes fonctions sur Linux, pourquoi vous n'êtes pas capables de vous adapter ?!]

Ainsi, en cherchant sur Google s’il existait l’équivalent de cet excellent logiciel de retouches d’images qu’est PhotoFiltre, je suis tombée sur des commentaires d’individus pro-Linux qui ne comprenaient pas pourquoi les novices avaient du mal avec GIMP qui ne serait pas plus compliqué qu’un autre programme, selon leurs dires. Ha ha. Faux. Ma petite sœur, à qui j’ai imposé l’abandon de Windows pour Linux (que Bill Gates me pardonne), est nostalgique de PhotoFiltre, et moi-même qui arrive plus ou moins à me servir de GIMP regrette l’autre. Pourquoi donc ? Parce que PhotoFiltre est intuitif, simple d’utilisation, rapide à charger, tout le contraire de GIMP qui nécessite un tutoriel d’utilisation tant il est difficile à utiliser.

Et voilà le grand problème de la communauté “linuxienne” : ils ne pensent pas suffisamment au grand public, qu’ils prétendent pourtant vouloir toucher.

La cohabitation de plusieurs distributions (Ubuntu, Debian, Mandriva, Suse, … L’équivalent sous Windows serait XP, Vista, Seven) nuit à la clarté de l’offre Linux aux yeux de gens lambda qui ne savent plus où donner de la tête. Ceci ne s’arrange pas avec la concurrence qui peut exister entre ces mêmes distributions. Ainsi, lorsque l’Assemblée Nationale a adopté en 2007 la distribution Ubuntu, les adeptes de Mandriva ont exprimé leur déception vis-à-vis de ce choix [la préférence nationale, merde !] et son PDG a même écrit une lettre à ce propos.

De manière générale, cette cohabitation illustre la difficulté pour une grande partie de la communauté “linuxienne” à faire des concessions pour que l’usage de Linux s’étende au plus grand nombre. Les concepteurs de logiciels exploitables sur Linux ne parviennent (ou ne pensent pas) à rendre leur produit plus user-friendly, plus sympa à aborder, et on se retrouve avec des programmes gris, moches et peu intuitifs. Cela convient à des initiés, pas à des gens mal à l’aise avec l’informatique à qui on demande de faire des efforts pour s’habituer à une gratuité (et tous les inconvénients qui vont avec) qu’ils n’ont pas forcément réclamée. Par ailleurs, la connaissance de commandes (en gros, des codes bizarres à taper sur une fenêtre noire pour installer, déplacer des fichiers) est parfois requise pour régler certains problèmes. Pour rester polie, je dois avouer que ces commandes sont assez casse-tête.

Je concluerai en affirmant que la communauté “linuxienne” doit faire face à ses contradictions avant de penser à sensibiliser un nombre plus important de personnes. La première question qu’on peut lui poser est : Veut-elle réellement élargir son public ? Si la réponse est positive, elle doit accepter de tout miser sur Ubuntu qui est la distribution grand public la plus aboutie. Elle doit en outre comprendre que Windows – qui n’a pas tous les défauts du monde – convient très bien à une bonne partie des utilisateurs qui n’ont que peu de raison de se tourner vers Linux.

Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le côté technique et peu user-friendly de Linux leur plaît, que ces geeks sans vie sociale cessent de harceler leur entourage pour le “convertir” de force à un système aux défauts saillants, et qu’ils comprennent que le manque de maniabilité de Linux puisse en faire fuir plus d’un.

Ecrit par admin dans : 3A à l'étranger |
21
août
2010
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Une dédicasse à Nadia, un texte pour tous les enfants (que nous sommes) qui ont une mère

Nadia, ma meilleure amie du collège, m’avait envoyé, il y a des années, un texte sur lequel je suis tombée par hasard. Je vous laisse le lire et méditer.

G trouV la mm histoire ke celle du livre à ma maman ^^ ptet des foi tu va pa comprendre enfin bref sa provien dun livre musulman (arabe) mé tkt c pa raciste ou ché pa koua =) bonne lecture

Lettre d’une mère à son fils.

“Mon fils, je suis ta mère”

Mon fils cette lettre est de ta pauvre mère. Je l’ai écrite avec pudeur après une longue hésitation. J’ai pris plusieurs fois le stylo mais les larmes l’ont emprisonné. J’ai retenu mes larmes plusieurs fois, mais les blessures du cœur ont surgi.

Mon fils après cette longue vie, je te regarde en tant qu’homme parfait, raisonnable et plein d’émotion… Je considère qu’il est de mon droit que tu prennes le temps de lire ces quelques pages. Après cela, déchire les comme tu as déchiré mon cœur.

Mon fils il y a vingt-cinq ans c’était un grand jour dans ma vie, quand le médecin m’a affirmé ma grossesse ! Les mères, mon fils, connaissent bien le sens de ces mots ! C’est un mélange de joie et de bonheur et le début de souffrances causées par les changements biologiques et physiques… après cette bonne nouvelle, je t’ai porté pendant neuf mois j’ai porté la joie dans mon ventre, je me levais avec difficulté, je dormais avec difficulté, mais tout cela n’a rien changé à l’amour que je porte pour toi. Au contraire l’amour s’est renforcé de plus en plus avec le temps et l’envie de te voir encore plus. Je t’ai porté jour après jour, souffrance après souffrance et peine après peine. Ma joie était grande à chaque mouvement, à chaque prise de poids et tout cela était lourd à supporter.

Une longue période de souffrance éclairée par une lueur de joie en cette nuit où je n’ai pas dormi ou la douleur, la peur, l’émotion que je n’arrive pas à décrire ni à exprimer m’ont envahie. L’extrême douleur m’a empêchée de pleurer en regardant la mort de près plusieurs fois. Enfin venant au monde, tes cris enlevant toute peine et douleur, accompagnaient mes larmes de joie. Je me suis penchée difficilement pour t’embrasser avant que tu ne sois touché par une simple goutte d’eau.

Mon fils les années sont passées et je t’ai toujours eu dans mon cœur, je t’ai lavé de mes propres mains, mes jambes et mes bras étaient ton berceau quand je veillais pour que tu puisses dormir. Je me suis fatiguée et je me suis surpassée pour que tu sois heureux ; ma seule joie était de te voir sourire. Et ma joie de tout instant était que tu puisses me demander un service, c’était mon bonheur. Les soirées sont passées ainsi que les jours et moi toujours à tes services, une mère infatigable et ouvrière sans répit priant Dieu toujours pour toi qu’il te comble de bonheur et de prospérité. Je t’ai observé jour après jour jusqu’à ce que tu sois devenu un jeune homme, prenant par la suite la carrure d’un homme. Soudain je me retrouve à te chercher à droite et à gauche la femme que tu as demandé.

Le jour de ton mariage est arrivé où le cœur serré, j’ai caché mes larmes de joie pour ta nouvelle vie ainsi que ma grande tristesse suite à notre séparation.

Les heures pesantes sont passées, les moments s’écroulaient doucement soudain j’ai découvert que tu n’étais plus le fils que j’ai connu. Le sourire a disparu, ta voix a disparu, tu es devenu distant, tu m’as oubliée et ignorée. J’ai attendu ton retour ; espérant entendre au moins ta voix, mais ton absence a duré et les jours identiques se succédaient.

J’ai observé longuement la porte mais tu n’es pas venu, j’ai couru comme une folle après chaque coup de téléphone… Les nuits sont devenues de plus en plus sombres… Les journées s’allongeaient de plus en plus, sans te voir ni t’entendre. Ainsi tu as ignoré et méprisé celle qui s’est occupé de toi durant tout ce temps.

Mon fils, je ne demande que peu de choses considère moi comme l’un de tes amis ou du moins comme les moins estimé de tes amis. Ajoute moi dans ta liste mensuelle : une visite par mois.

Mon fils, mon dos s’est courbé, mes membres commencent à trembler, les maladies m’ont encombrées, les handicaps m’ont visité de très près car je bouge difficilement… J’ai du mal à m’asseoir et malgré tout cela mon cœur ne cesse de battre pour toi.

Je pense que si un jour quelqu’un te rendait service, tu l’aurais remercié ! Mais ta mère l’a fait pendant des années. Alors où sont la récompense et la fidélité envers ta mère ?

Mon fils tu ne peux pas savoir ma joie quand j’entends dire que tu es heureux. Je suis émerveillée car tu es mon invention. Qu’ai-je fait pour devenir ton ennemie ? Ai-je commis une erreur envers toi ou ai-je refusé de t’aider un jour ? Considère-moi comme une femme de ménage avec un salaire. Offre moi une part de ta bonté car Dieu aime les bienfaiteurs.

Mon fils, j’espère te revoir, je ne veux que cela. Laisse-moi voir ton visage même dans les moments les plus terribles.

Mon fils, mon cœur est brisé, mes larmes ont coulé et toi tu vis ta vie en m’ignorant. Les gens témoignent encore de ta bonne éducation et de ta bonté.

Mon fils, n’est-il pas temps pour que ton cœur réagisse face à cette mère affaiblie et plein d’espoir de te revoir, attristée, renfermée et abandonnée loin des siens ?

Où sont les bons gestes ? Mon fils je ne lèverai pas le ton de plainte afin qu’elle n’arrive pas aux cieux et que la colère de Dieu puisse tomber sur toi comme la foudre. Non je ne le ferai pas car tu es toujours mon fils. Ma raison d’être dans la vie. Réveille-toi, les cheveux blancs commencent à couvrir ta tête bientôt tu seras vieux et tes enfants te récompenseront de la même manière et tu écriras avec des larmes ces lettres que je suis entrain d’écrire maintenant.

Et devant Dieu nous nous retrouverons un jour ! Mon fils, aies crainte de Dieu.

Fais un geste envers ta mère afin de la rendre heureuse sinon déchire cette lettre et rappelle-toi qu’un bon geste est en ta faveur et qu’un mauvais geste te retombera dessus et t’en subira les conséquences.

Ecrit par admin dans : Bric-à-bric inutile |
14
juil
2010
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Passage en Troisième année confirmé !

Hier après-midi, la liste des admis et admis conditionnels est tombée.

JE PASSE EN TROISIÈME ANNÉE ! ET SANS CONDITIONS !

:’D

Je suis heureuse de voir que mes efforts ont porté leurs fruits ! J’attends de voir mes résultats pour voir dans quelle mesure ce semestre a été une réussite. C’est une petite victoire, mais je compte bien remporter d’autres batailles en franchissant toujours plus de paliers.

Je compte bien me réconcilier avec l’économie en Thaïlande et renouer avec ma matière préférée du lycée : les mathématiques !

___

Ajout du 23/7/2010 :

Les résultats sont publiés ! J’ai eu toutes mes matières, malgré un nombre supérieur d’enseignements à réviser (6 contre 4 pour des étudiants d’un meilleur niveau… ) ! Avec une petite majorité de E (le E signifiant que pour l’intéressé que sa moyenne figure dans les dix derniers pour cents des notes au-dessus de 10 attribuées aux étudiants), mais aussi avec des notes agréablement surprenantes.

- 14/20 à l’examen final d’Institutions Politiques, un rattrapage du programme de l’an passé, certes, mais qui compense largement le ridicule 5/20 obtenu en juin 2009. Pourtant, je ne me rappelle plus du sujet sur la Vème République, et encore moins de la question que j’ai choisie sur l’Union Européenne que j’ai tout juste survolé lors des révisions.

- 8/20 à l’examen final de Genèse de la Société Française Contemporaine, un cours qui n’a pas passionné les masses puisque, avec 11,4 de moyenne, ça me fait quand même un petit D.

- 10/20 à l’oral de rattrapage de Grandes Questions du Droit Administratif. Mon plan détaillé était minable et je me suis à peine rattrapée dans les questions, mais dans sa bonté, l’examinateur a quand même décidé de me “sauver” du naufrage en m’accordant le minimum requis.

- 11,2/20 de moyenne en Histoire et Droit des États. Après avoir envoyé la fiche de relecture, j’ai été prise de désarroi en m’apercevant que j’étais passée à côté de l’enseignement de M. Picq durant tout le semestre…

- 12/20 en Histoire politique. J’ai fini l’examen une heure en avance, un peu à l’arrache…

- 14/20 en Comportements, Attitudes et Forces Politiques en France et Europe. La prof a été clémente, tout comme la correctrice/le correcteur.

Ecrit par admin dans : 3A à l'étranger |
14
juin
2010
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Mon nouvel appareil photo

Comment partir un an en Thaïlande sans appareil photo ? Impensable tant le pays entier aime à poser devant les objectifs. J’ai donc décidé d’acheter un appareil photo avant les soldes de Juillet !

J’ai nommé… le Samsung ES65 ! TAMDAM !

Samsung ES65

Bon d’accord, il ne brille pas par son originalité, je ne l’ai même pas choisi pour sa couleur puisque je me suis plutôt vendue au site marchand qui le proposait au prix le plus compétitif. Sans surprise, c’est Cdiscount qui a remporté le concours. Le plus drôle c’est que je m’apprêtais plutôt à acheter le modèle antérieur (ES55), les commentaires m’ayant convaincue de son bon rapport qualité-prix. Je voulais un appareil photo pas cher mais dont les photos étaient de bonne qualité, et deux tests effectués par 01net et GoodGearGuide (un site australien) ont souligné ses bonnes performances en la matière.

Curieusement, Cdiscount propose le Samsung ES65 au même prix que le ES55 sorti dix mois plus tôt, c’est-à-dire pour la modique somme de 80€. En comptant le Kit nettoyage 4 en 1, l’adaptateur SD qui agit comme une carte SD en lisant des micro-SD, et les frais de livraison, la facture s’élève à 99,98€. Pas mal hein :P

**

~ Commentaires ~

Comme dirait-on, le Samsung ES 65 ne casse pas quatre pattes à un canard, mais il faut reconnaître qu’il possède tout ce dont j’ai besoin ! Le menu est bien pensé, à la fois intuitif, accessible au grand public, et pratique. Les photos sont de qualité satisfaisante (je prends du 5 mégapixels plutôt que du 10). Le flash fonctionne bien, et les photos en mouvement peuvent être nettes. De plus, on ne peut pas dire qu’il enlaidit les gens. Autre bonne surprise : le mode vidéo est tout à fait exploitable. En bref, une bonne affaire !

Cadeau :

Ecrit par admin dans : Bric-à-bric inutile |
07
juin
2010
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Holidays

Les examens sont finis, pourtant ce début de vacances ne s’annonce pas de tout repos ! Entre le ménage de printemps qui va devenir le ménage d’été à faire, la vie sociale à remplir, et les détails à régler avant le départ, j’ai pas vraiment le temps pour faire un job d’été.

Liste des choses à faire avant le 22 juillet :

- du rangement (appartement négligé)

- du nettoyage (frotter, frotter)

- du tri (de document)

- des choses à jeter (livres, tas de feuilles inutiles, habits)

- des affaires à déplacer :’(

- des sorties (même si c’est mal barré)

- de l’administratif (visa, papiers en règle, photocopies, … )

- se cultiver

- faire un album photo !

Ecrit par admin dans : Bric-à-bric inutile |
02
juin
2010
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Bilan de deux années passées à Sciences Po

Merci, M. Richard Descoings, de m’avoir enlevée à cet avenir peu palpitant auquel j’étais toute prédestinée.

J’ai souffert d’avoir été admise à Sciences Po. Beaucoup. Pourtant, ça valait le coup d’avoir traversé ces épreuves. C’est une chance inestimable de se retrouver dans une telle école, pas tant pour son prestige que pour la formation fournie qui nous a permis à nous ex-lycéens de ZEP d’élever notre réflexion au-delà de ce qui aurait été possible sans échelle. Je me moque éperdument de savoir que les conventions d’éducation prioritaire font partie d’une stratégie de communication qui marche à merveille, que ceux qui en ont bénéficié défendraient l’école bec et ongles. Ce qui compte, c’est que pour la plupart d’entre eux, l’initiative est non seulement salutaire, mais surtout pertinente.

**

Si je me remémore toute ma scolarité à Sciences Po depuis mon arrivée, j’ai le souvenir de deux années tourmentées sur lesquelles je n’ai pas eu un parfait contrôle. Intégrée sans une proche amie qui s’était également présentée par cette procédure, je n’ai plus eu l’impression que cette admission était une victoire. Contrairement à beaucoup d’autres, je me suis renfermée sur moi-même et n’ai pas su tirer profit des cours enseignés. Moi qui n’avais jamais séché depuis l’école primaire, j’ai rapidement usé mes trois absences autorisées par conférence de méthode. Ma triplette ne m’avait pas rejetée mais je m’étais auto-exclue d’un groupe de personnes dont je ne voyais que la supériorité dans tous les domaines (notes, milieu social, culture, sociabilité, … ).

Au deuième semestre, j’ai découvert que certains camarades de triplette me voyaient comme une fille stupide. Difficile de leur en vouloir, pourtant, au vu de mes notes et de mes interventions orales toujours ratées.

En réalité, le coup de grâce – le vrai – est venu quand on m’a pointée du doigt pour mon désir d’emménager avec mon ami. On imaginait que j’optais pour la facilité, alors que c’était dans un sursaut de survie que je formulais cette nécessité, sans arrière-pensée.

J’étais donc dans une situation privilégiée mais peu enviable : dernière de la classe, loin de mon environnement et de mes amis/ma famille, gênante pour ma tante qui m’hébergeait, méprisée par les gens de ma classe pour mon peu de vivacité d’esprit, instabilité sentimentale, source d’inquiétude pour mes proches, ce fut une sale période, je vous l’assure, mais cette fois, peu de gens me trouvaient des raisons de me plaindre.

La rage d’être si peu encouragée, et le soutien du seul ami qui s’est comporté en tant que tel, m’ont heureusement poussée en Deuxième année, mais par un “passsage conditionnel”. Si la décision de Sciences Po de me laisser une nouvelle chance m’a soulagée, le fait de faire partir de cette petite liste de personnes n’ayant pas eu le nombre de crédits ECTS suffisant m’a confirmé dans l’idée que je méritais peu ma place.

Cette Deuxième année a débuté dans la honte, le remords, le sentiment de médiocrité. J’ai finalement pu m’installer à Paris mais ce n’était pas sans avoir blessé plusieurs personnes. Je suis quelqu’un de faible par nature, et les mauvaises périodes ont tendance à m’affaiblir sérieusement plutôt que de me renforcer. Mes notes ont augmenté mais pour se stabiliser autour de 11. Mes devoirs sont restés décevants. À partir du mois de janvier, n’ayant plus connu d’événements négatifs, j’ai pu percevoir une réelle progression dans ma capacité de compréhension, de gestion du travail, de participation en cours. Certes, c’est très loin d’être parfait et mon efficacité à la tâche est discutable. Mais l’espoir de figurer parmi la liste des admis en Troisième sans devoir repasser les matières où j’ai échouées est de plus en plus tangible.

Aujourd’hui, je me suis rendue compte que ma faible personnalité et des incidents qui font partie de la vie ont considérablement ralenti mon intégration et m’ont empêché de profiter pleinement de tout ce que Sciences Po met à notre disposition, en particulier en ce qui concerne l’apport intellectuel de nos enseignants qui est formidable lorsqu’on sait s’en imprégner. Je suis passée à côté de certaines choses, mais l’important est de s’en rendre compte et de pouvoir y remédier. :) À l’avenir, je ne me poserai plus autant de questions sur ma personne et serai plus disciplinée.

Ecrit par admin dans : Sciences Po |
23
mai
2010
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Protégé : Livres candidats au départ (mot de passe, si vous avez des kilooctets à gaspiller : livres)

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Ecrit par admin dans : Préparatifs | Tags : ,
22
mai
2010
0

Le calme après la tempête, mais une crise sociale loin d’être résolue

Nous sommes samedi 22 mai, les événements ont pris fin après avoir fait 85 morts et près de deux milles blessés, notamment à Bangkok. Un article du Point (l’envoyé spécial n’est pas un gros con, c’est cool :) ) fait l’état des lieux :

Éliminer les montagnes de détritus qui fermentent en plein soleil par plus de 35°, ne devrait être qu’une question de jours à en juger par la noria de camions et d’engins de chantier qui virevoltent entre les arches du métro aérien. Dissimuler les ravages provoqués par les incendiaires qui se sont déchainés après la reddition des chefs de la rébellion sera plus long et couteux. Une grosse trentaine d’établissements ; banques, agences gouvernementales, commerces et, en prime, le plus grand centre commercial du pays qui menace aujourd’hui de s’effondrer. “Contrairement à ce qu’on a pu entendre ici ou là, Bangkok dans son ensemble n’a jamais été la proie des flammes, tempère un témoins de ces heures chaudes. Mais il s’en est fallu de peu. Car les pyromanes se sont éparpillés un peu partout dans la ville et jusqu’en banlieue. S’ils avaient été plus nombreux…” Il est peu probable qu’on les revoie à court terme.

[...]

De rares touristes qui n’ont pas fui et viennent se photographier devant les tas d’immondices et les groupes de soldats pour épater la galerie à leur retour, sur l’air du “j’y étais”.

Tous les articles consacrés à Bangkok le disent, la fin des manifestations des Chemises Rouges ne signifie pas un apaisement social du côté de tous ceux qu’ils sont venus représenter. Ils ont laissé dans la capitale une ambiance brisée, éteinte, mais ils espèrent que le gouvernement a compris le message et agira en leur faveur, notamment en leur accordant des élections anticipées. Là tout de suite, il est difficile de deviner les intentions et les décisions des dirigeants du pays.

Pour l’instant, le séjour d’études à Bangkok est maintenu pour mon ami et moi. Mais les deux autres étudiantes de Sciences Po qui devaient aussi y aller ont préféré abandonner la Thaïlande pour l’Amérique latine, et c’est compréhensible. Sciences Po a contraint les 3A qui étaient sur place à rentrer en France, même si l’une d’entre eux avait assuré que tout allait bien. C’est une décision raisonnable mais je pense que la prudence sur place est suffisante et permet d’être épargné par un accident malheureux. Les Thaïlandais ont l’habitude de lutter à des endroits localisés, et l’action étant “anti-gouvernementale”, les touristes/expatriés n’étaient pas visés par les attaques des deux camps et ne l’auraient pas été dans d’autres circonstances. En tout cas, il est amusant de voir que l’incendie du plus grand centre commercial du pays a été causé après des incitations d’un Britannique expatrié qui croit pouvoir s’en laver en mains parce qu’il n’y a pas mis le feu lui-même. Espérons que ça ne se passe pas comme ça.

Ecrit par admin dans : 3A à l'étranger | Tags :
18
mai
2010
0

Mauvaise nouvelle : adieu la Thaïlande ?

Voici un e-mail qu’un responsable Asie-Pacifique de Sciences Po a envoyé à ceux qui comptent partir en séjour d’études à Bangkok :

Chers élèves,

Suite à la détérioration de la situation politique en Thaïlande, votre départ en troisième année risque d’être compromis.  Vous pouvez suivre la situation sur le site de l’ambassade de France en Thaïlande: http://www.ambafrance-th.org/
Afin d’assurer vous obligations de scolarité, nous vous proposons de réfléchi rapidement à un projet alternatif, si jamais un départ pour la Thaïlande devait être impossible : un séjour d’études dans un autre pays ou un stage.
Pour ceux qui souhaitent partir pour un séjour d’études en anglais, nous pouvons encore solliciter les universités suivantes:
1. Ateneo de Manille, Philippines (rentrée le 15 juin 2010). L’enseignement est entièrement en anglais, l’engagement social de l’Université et les problématiques du pays se rapprochent de la Thaïlande.
2. United International College, Zhuhai, Chine (rentrée le 1er septembre). Situé à coté de Shenzhen et de Canton, proche de Hong Kong (1 heure de bateau) et de Macao. Enseignement entièrement en anglais et possibilité d’apprendre le chinois en niveau débutant (4 heures maximum par semaine).
3. National Chengchi University, Taipei, Taiwan. Réputé par l’enseignement de chinois, mais aussi par les cours en anglais dans les domaines de sciences sociales et business. Son école de business est classée 47e en 2007 (THES).

Première réaction : NOOOOON !!

Deuxième réaction : Mais dans quelle université vais-je aller alors ? Après concertation avec mon ami, nous avons opté pour la NCCU, un choix plutôt cohérent puisqu’il s’était inscrit au BBA (business) de Chulalongkorn University et moi au BE (économie) de Thammasat University.

Troisième réaction : Croisons les doigts pour que Bangkok se calme d’ici là. >__<. L’idée de partir à Taipei ne m’enchante guère. J’ai tellement rêvé d’aller à Thammasat, préparé mentalement ma venue à Bangkok, qu’en comparaison, Taipei m’apparaît comme une ville sympathique mais fade. Ce qui me permet de ressortir une chanson de Big Ass (qui dit qu’on aime tous la Thaïlande et qu’on doit arrêter de se battre) qui n’a pas eu un grand écho visiblement :

==

En ce moment, ça ne va pas du tout à Bangkok. L’ambassade de France située dans la capitale thaïlandaise déconseille sur son site de se rendre en Thaïlande, c’est dire le foutoir qui se déroule sur place.

Lire l’article du 18 mai 2010.

Quand j’étais en Terminale, j’étais bien informée sur l’actualité politique en Thaïlande (normal, c’était le sujet de mon dossier de presse à défendre devant Sciences Po). Aujourd’hui, j’avoue que ça me dépasse un peu. Abhisit Vejjajiva, l’actuel Premier Ministre, est aussi dépassé par ce mouvement de révolte des Chemises Rouges qu’il a pourtant – involontairement, soit – provoqué. Peu de journalistes aujourd’hui ont encore le culot de se ranger de son côté et présenter ces Chemises Rouges (pro-Thaksin) comme des paysans pauvres illettrés payés 10€ par jour pour rester sur place. Certes, je ne nie pas qu’il y a un financement, mais de là à dire qu’ils protestent pour un motif d’ordre pécunier, je trouve ça tout simplement malhonnête et scandaleux.

Il faut garder en mémoire que lorsqu’on leur a demandé de s’exprimer dans les urnes, leur avis a été par la suite totalement ignoré. La majorité de la population thaïlandaise avait désigné Thaksin en 2000 et 2004. Après le coup d’État de septembre 2006, l’armée qui tient les rênes du pays fait campagne pour le jeune et beau Abhisit, en vain puisqu’en décembre 2008 c’est cette tête de cochon de Samak Sundaravej qui se trouve à la tête du pays, de manière très démocratique quoi qu’on en dise (les fraudes électorales sont négligeables). Hé bien, on trouve le moyen de l’expulser et de mettre Abhisit au pouvoir. Enfin, si on veut. Il ne maîtrise pas grand chose. Qu’ont demandé les Chemises Rouges ? La dissolution du Parlement et des élections anticipées. La réponse du gouvernement : PAN PAN PAN et un acquiescement qui se transforme en refus. Et alors que des sénateurs proposent de faire la médiation entre les Chemises Rouges et Abhisit, celui refuse une fois de plus.

Alors oui les Chemises Rouges sont devenus dangereux, ils perturbent la capitale, mettent en ruine les affaires commerciales, font chier le monde. Que voulaient-ils ? Un ascenseur social en marche, un accès facilité à l’éducation et aux soins, exister et avoir une vie convenable dans leurs campagnes, ne plus être méprisé par l’élite urbaine et être entendu de l’élite politique. Est-ce si différent des revendications des couches populaires françaises depuis 1789 ? Que pensez-vous qu’ils réclament en venant saccager la ville ?

Révolution française

Ecrit par admin dans : 3A à l'étranger | Tags :
05
mai
2010
0

[English] Yellow smile

Je vais écrire en anglais. On ne se moque pas !

As you know (if you’re a friend of mine), I have got metal braces on my teeth since I was in Seconde. The treatment was going to reach its end when I entered Sciences Po but I missed two appointments and I stopped going to the orthodontist as he was far from my aunts’ house (where I used to live) and I had a lot of homework.

Now I am a nineteen-year old student with rails of her teeth and I’d like to get rid of these braces. I regret I didn’t try, cowardly, to catch up but the damage is done and the only thing I can do is waiting… or acting !

Bangkok may be the capital of shopping, but tourists also know it for… (no, don’t think about prostitution please !) its excellent medical services !

So I sent some e-mails to dental clinics to get informed about how much the removal of my braces costs.

Unfortunately, most ask for an authorization of my former orthodontist before practicing. But one of them told me it would cost about 50€.

I’m planning to have an appointment with a dentist who will tell me what I can do with my fucking teeth. Because I have to take the braces (and the glue sticked on my teeth) away but I also must remove wisdom teeth (about 150€ for all of them)… and then I have to wear a “Nightguard” (80-100€) in order to avoid starting again the heavy treatment…

Ecrit par admin dans : 3A à l'étranger,Bric-à-bric inutile |

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